Que deviennent les actifs numériques après un décès ?
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Avec la digitalisation, une grande partie de notre vie se déroule désormais en ligne. Comptes bancaires numériques, réseaux sociaux, messageries, abonnements ou encore cryptomonnaies… Autant d’éléments qui composent ce que l’on appelle aujourd’hui le patrimoine numérique. Pourtant, rares sont ceux qui anticipent la gestion de ces actifs après leur décès, laissant leurs proches face à des démarches complexes et à un risque de perte de données précieuses.
1. Quels sont les actifs numériques concernés ?
Les actifs numériques regroupent toutes les informations et possessions stockées en ligne. Ils peuvent être classés en plusieurs catégories :
📌 Comptes et services en ligne
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Réseaux sociaux : Facebook, Instagram, LinkedIn, Twitter…
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Mails et messageries : Gmail, Outlook, Yahoo…
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Stockage cloud : Google Drive, Dropbox, iCloud…
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Plateformes de streaming et abonnements : Netflix, Spotify, Amazon Prime…
📌 Actifs financiers numériques
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Comptes bancaires en ligne
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Portefeuilles de cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum…)
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Comptes de trading et d’investissements (Binance, eToro, Revolut…)
📌 Contenus numériques personnels
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Photos et vidéos stockées sur le cloud
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Fichiers professionnels ou créatifs
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Noms de domaine et sites web
📌 Autres données numériques
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Identifiants et mots de passe enregistrés
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Points de fidélité ou cartes de réduction en ligne
2. Le cadre légal en France
La loi pour une République numérique de 2016 a introduit un "droit à la mort numérique", permettant à toute personne de donner des directives sur la gestion de ses données après son décès.
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L’article 85 de la loi Informatique et Libertés accorde aux héritiers un droit d’intervention, leur permettant de demander la mise à jour ou la suppression des comptes du défunt auprès des plateformes.
Cependant, malgré ces dispositions, la gestion des actifs numériques reste floue et varie selon les plateformes et les pays.
3. Que se passe-t-il après un décès ?
Lorsqu’une personne décède, ses comptes en ligne ne disparaissent pas automatiquement. Certaines plateformes suppriment les comptes après une longue période d’inactivité — comme Google, qui peut effacer un compte au bout de deux ans — tandis que d’autres, comme Apple ou PayPal, exigent des justificatifs légaux pour permettre l’accès.
Facebook et Instagram offrent la possibilité de transformer un profil en « compte mémorial » ou de le supprimer définitivement, selon la volonté exprimée avant le décès. Google, de son côté, propose un « gestionnaire de compte inactif » permettant de désigner une personne de confiance.
En revanche, l’accès aux cryptomonnaies reste extrêmement sensible : sans clé privée, les fonds sont irrécupérables, même pour les héritiers.
4. Comment les héritiers peuvent-ils récupérer ces actifs ?
Pour agir, les héritiers doivent généralement présenter un acte de décès et une preuve du lien de parenté. Ils peuvent ensuite contacter directement les plateformes concernées, remplir les formulaires prévus et fournir les documents demandés.
Si le défunt avait préparé un inventaire numérique — par exemple dans un carnet ou un coffre-fort sécurisé — les démarches deviennent beaucoup plus simples.
C’est d’ailleurs l’un des grands avantages d’un outil comme Myloot, qui permet de centraliser en un seul endroit l’ensemble de ses identifiants, abonnements et comptes numériques afin d’en faciliter la transmission.
5. Anticiper la gestion des actifs numériques avant son décès
Anticiper, c’est éviter à ses proches des démarches fastidieuses et la perte de souvenirs.
Il est recommandé de dresser une liste complète de ses comptes en ligne, de conserver les identifiants dans un espace sécurisé, et de désigner une personne de confiance pour gérer ces informations le moment venu.
Rédiger un testament numérique permet également de préciser ses volontés : quels comptes doivent être supprimés, lesquels peuvent rester en ligne, ou encore comment transmettre ses cryptomonnaies et documents importants.
Un patrimoine numérique à ne pas négliger
Anticiper la transmission de son patrimoine numérique est devenu essentiel pour protéger ses données personnelles et assurer que ses volontés seront respectées après son décès.Une planification adéquate, avec l'aide d'un notaire ou d’un coffre-fort numérique, garantit une transition fluide et sereine du patrimoine digital.
Des outils comme Myloot permettent de centraliser et sécuriser les actifs numériques, évitant ainsi les pertes ou litiges.
📌 Dernier conseil
Prenez dès maintenant les mesures nécessaires pour que vos actifs numériques ne deviennent pas une source de stress pour vos héritiers. Un inventaire bien organisé et sécurisé facilitera grandement leur transmission et leur gestion.